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რეგისტრ.: 18-September 07
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#15852578 · 6 Oct 2009, 12:26 · · პროფილი · პირადი მიმოწერა · ჩატი
la cioccolata calda Auteure : Médéa KAKHIDZE née en 1933 ---------------------------------------------------- LA FLEUR DU BEL AGE N'EST PLUS Si les garçons en hiver dans la rue Ne te lancent plus de boules de neige C'est que déjà s'éloigne la jeunesse Et que la fleur du bel âge n'est plus.
Si tu ne ressens qu'une joie éteinte Au vol de l'hirondelle en Géorgie Si nulle présence ne t'enrichit Tes songes blancs ont dépouillé leur teinte.
Si tu n'as plus du tout à coeur d'aller Dénicher les nids parmi les branchages C'est que l'émerveillement du jeune âge Dans la fosse du temps a basculé. _____________________________
_____ Auteure : Anna KALANDADZE née en 1924 __________________________________ LE MURIER
Le mûrier est sur le point d'entrer dans ma chambre Sur le point de venir caresser mon visage... Oui, il va m'appeler, il me voit où que j'aille Mon arbre couleur d'émeraude au doux feuillage... O quel chuchotement mes oreilles entendent O quel chuchotement ! Brûlant et tendre, tendre... Le mûrier est sur le point d'entrer dans ma chambre Sur le point de venir me prendre par la taille !
Auteur : Kolaou NADIRADZE né à Koutaissi en 1895.
JE T'AI TRES PEU DIT, MON PAYS NATAL !
Je t'ai très peu dit, mon pays natal, De mots tendres, de paroles précieuses, Mais ton amour est là qui m'accompagne, Patrie valeureuse ! Peut-être est-ce une vertu qui me manque J'ai si rarement rompu le silence, Et j'ai seulement déversé en larmes A tes pieds, les pauvres biens de mon âme, J'ai proféré bien peu de mots, hélas, La vie en rêve se change et s'efface, La nuit et le jour confondent leurs termes, Mais mon amour pour toi reste le même. Souvent le dur silence m'accablait, Comment ose-je aujourd'hui te parler, Comment tant de fois avouer à sa mère Simplement comme on l'aime.
__________________________________ Auteur : Vaja PCHAVELA 1861 - 1915 ---------------------------------------------------- L'AIGLE
J'ai vu l'aigle blessé qui combattait à terre, Repoussant des vautours et des corbeaux les serres. Pitoyable il luttait malgré son désarroi Et s'efforçait en vain de se dresser tout droit. Il traînait sur le sol une aile, sans murmure, Tout son sang, à son bec, affluait des blessures. " Le diable vous emporte, O corbeaux de malheur, Vous profitez du sort qui m'a frappé au coeur, Autrement j'aurais vu dans la plaine vos plumes S'éparpiller au loin comme une immense écume."
Auteur : Galaktion TABIDZE 1892 - 1959 LE VENT VIBRE COMME UNE VOIX
La rose au jardin se flétrit Le vent vibre comme une voix Le coeur va- t -il se radoucir... Souvenir, souvenir, tais-toi !
Le soleil au ciel assoupi Est une grenade de soie La plaie va -t- elle s'adoucir... Souvenir, souvenir, tais-toi
LE VENT SOUFFLE
Le vent souffle en sifflant, le vent souffle, Sur les feuilles qui fuient, le vent s'ouvre... O, les arbres ployés, dévêtus, Où es-tu ? où es-tu . où es-tu ?
Comme il neige et il pleut, comme il neige ! Et l'espoir... et l'espoir, le connais-je ? Ton image est mon ombre et me suit A toute heure, en tous lieux où je suis.
Le ciel verse la peine et je souffre... Le vent souffle en sifflant, le vent souffle....
Auteur : Ilya Tchavtchavadzé 1837 - 1907 MEME QUAND JE MOURRAI
Même quand je mourrai, je n'aurai nul effroi Mais je veux que ce soit de sorte qu'en voyant Mon sillon, ceux qui vont vivre au monde après moi Disent : il a rempli comme il faut son devoir. Je veux que, se penchant sur ma pierre tombale, Les fils de mon pays que j'aurai tant aimé Pour me rendre justice avec sincérité Prononcent seulement cet hommage loyal :
"La paix soit avec toi dans ton sommeil serein Tu as vécu ainsi qu'il faut qu'un homme vive, Humblement sur ta lyre, avant nous, tes refrains N'ont jamais résonné qu'afin de nous servir !" -------------------------------------------------- Auteur : Akaki TSERETELI 1840 - 1915
LE POETE Je suis tantôt sot, tantôt sage, Tantôt je ne sais plus lequel... Héraut des faits ou leur présage, Ni du sol issu, ni du ciel....
Ne réprouvez pas ma sottise, Ne célébrez pas mon bon sens, Ils ne servent que la franchise, Foin des blâmes et de l'encens !
C'est une oeuvre de la nature, Que ce coeur changé en miroir, Ceux dont il montre les postures, S'y étaient penchés pour se voir.
La langue redit à voix haute Ce qui fut à l'oreille dit, Ce que pèse l'esprit sans faute Et que mesure un oeil hardi.
Je ne suis ni plein de lumières, Ni, ce que d'autres croient, un fol, Je suis homme et l'intermédiaire Tantôt du ciel, tantôt du sol.
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